Esplanade des communes Compagnon de la Libération, parc Paul-Mistral
Elle est inaugurée le 6 novembre 2008 pour marquer l’attachement de la Ville de Grenoble à son titre de commune Compagnon de la Libération et souligner les liens qui l’unissent aux quatre autres lieux qui ont distingués comme elle par le chef de la France libre.
C’est le 16 novembre 1940 que le général le général de Gaulle institue à Brazzaville (Congo) l’ordre de la Libération. Il est destiné à « récompenser les personnes et les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de la Libération de la France et de son Empire ». Deux ans et demi après Nantes (11 novembre 1941), Grenoble se voit honorée à son tour par décret du 4 mai 1944 pour les actions accomplies par la Résistance locale. Les 14 novembre et 2 décembre 1943, celle-ci est parvenue à faire exploser les dépôts d’armes de l’occupant nazi stockés au polygone d’artillerie et à la caserne de Bonne. La distinction marque aussi le lourd tribut payé par la ville lors des actions de répression du 11 novembre 1943 et de la « Saint-Barthélemy grenobloise » du 25 au 30 novembre suivant.
Le 5 novembre 1944, le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, remet officiellement au maire de Grenoble, Frédéric Lafleur, la croix de la Libération, place Pasteur, devant la Maison des étudiants, là -même où ont été arrêtés les manifestants du 11 novembre 1943.
Après Nantes et Grenoble, Paris (24 mars 1945), Vassieux-en-Vercors (4 août 1945) et l’île de Sein (1er janvier 1946) ont également été honorées du titre de commune Compagnon de la Libération. Depuis 2012, elles assurent la pérennité de l’ordre dans le cadre du Conseil national des communes Compagnon de la Libération.
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Le Monument aux Diables bleus
Ce monument a été inauguré en 1936 pour commémorer l’engagement des troupes alpines durant la Première Guerre mondiale. Le 11 novembre 1943, il est le lieu de rassemblement des manifestants qui ont souhaité remémorer le souvenir de la « Victoire » de 1918 à l’appel de la Résistance et malgré les interdictions, tandis que Grenoble est occupée par les nazis.
S’étant vus interdire l’accès au monument aux morts de la Porte de France par la police, quelque 2 000 manifestants se dirigent aux cris de « Vive de Gaulle » vers celui des Diables bleus. Ils placent un drapeau tricolore sur la statue et entonnent La Marseillaise. Au moment où la police intime l’ordre de la dispersion, des colonnes de soldats allemands surgissent de la Maison des Étudiants place Pasteur où se trouve l’état-major de l’occupant. La police les empêche de tirer sur la foule. L’étau se resserre sur un millier de personnes. Vers 17 heures, policiers, femmes et enfants sont relâchés tandis que les hommes sont emmenés à la caserne de Bonne. Près de 400 d’entre eux sont déportés. 120 seulement survivront aux camps de concentration.
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Le Monument aux déportés
Afin d’honorer la mémoire des déportés, la municipalité fait appel au sortir de la guerre au sculpteur Émile Gilioli, établi dans la région grenobloise. Érigé en 1949 et inauguré le 23 avril 1950, son monument répond parfaitement au désir de dépouillement en rupture avec l’aspect ostentatoire des édifices traditionnels. Au pied du monument, deux urnes renferment des cendres des camps de concentration. Des fleurs « Résurrection » ont également été plantées à la mémoire des victimes.
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